Ce matin est enfin un matin ensoleillé. Nous avons décidé de partir pour Linz mais en faisant un crochet par le lac de Gosau ou nous avons déjà été hier car les femmes rêvent de manger une truite et, il y en avait à la carte du restaurant du lac où nous avions pris une glace.

Après avoir réglé tous les détails techniques, nous voilà en route pour Gosau où nous nous arrêtons pour ravitailler au Supermarché.

Nous arrivons au lac vers midi et découvrons que le parking est plein. Demi-tour pour nous garer sur des places libres en contrebas puis, retour à pied vers le restaurant.

Pas de problème pour trouver une table puis nous commandons nos truites. Après nous être fait servir des bières, nous trinquons en attendant le poisson qui arriva assez vite.

La truite était délicieuse avec des pommes de terre à l’eau persillées. Tout le monde est satisfait et nous terminons par une coupe glacée comme hier.

Après ce déjeuner, retour aux véhicules et départ pour revenir vers le lac Attersee que nous contournerons par l’ouest pour reprendre l’autoroute vers Linz.

Le lac Attersee est un grand lac mais, le temps médiocre et les possibilités de stationnement ont eu raison de notre volonté de faire des photos.

Arrivée en milieu d’après-midi au camping Pichlingersee de Linz ou nous prenons nos quartiers et décidons de faire ripaille dehors pour le soir. Une fois installés, comme il faisait très lourd, nous nous sommes autorisés une bière bien fraîche. Corvée de lavage de linge dans la foulée mais celui-ci n’était pas dans les machines que l’orage, très violent, s’est abattu sur le camping et a fait voler les stores que nous avons eu bien du mal à rentrer. Le mien semble avoir un peu souffert mais, nous verrons cela plus tard. D’autres que nous ont eu des déboires avec les auvents des caravanes. Nous avons donc tout rentré en urgence sous la pluie.

Une fois l’orage passé, la pluie a continuée à tomber jusqu’à la nuit.

La soirée s’est donc passée en intérieur au sec, histoire de se faire un petit pousse café bien corsé.

Réveil sans soleil ce matin, ciel voilé. Nous espérions un temps meilleurs mais, faute de grives on mange des merles dit-on donc, nous faisons avec et, après les travaux quotidiens du matin, douche, petit déjeuner etc.. Nous voilà donc quasi fins prêts pour aller voir la fête Dieu à Hallstatt.

A la sortie du Camping, on se rend bien compte que la situation est bien différente de la veille car un bouchon s’est formé jusqu’au parking couvert P3, le P2 au pied de la mine doit déjà être saturé et lorsque nous arrivons à l’entrée sud de la ville, les cars déversent leur flot de touristes Japonais et les vedettes de tourisme regorgent déjà de passagers en quête du spectacle.

Je me poste au bord de l’eau pour filmer mais, après réflexion, je décide de me poster sur les hauteurs ne sachant pas comment se déroule la procession. Après avoir grimpé la petite rue à mi-chemin entre le bord de l’eau et le Parking P1 situé entre les deux tunnels, je me prépare pour le spectacle.

La fête Dieu à Hallstatt est très traditionnelle et nous rappelle notre enfance car, même nos propres enfants n’ont plus connu cela. La procession va de la place du marché jusqu’au plan incliné de sortie des bateaux puis, elle prend place dans un bateau, décoré pour cette occasion, et la fanfare prend, elle, place dans une barge spécialement conçue pour cela et poussée par une petite vedette des pompiers locaux.

Départ de la procession, le bateau étant mu avec des rames, vers le sud et le parking des cars à la vitesse de l’escargot et accompagné par les vedettes de tourismes, des petits bateaux locaux très effilés et toutes sortes d’autres embarcations du kayak à la vedette à moteur.

Arrivé au sud de la ville, la procession prend le chemin du centre du lac pour, finalement, revenir à l’embarcadère du départ. Là, la procession redescend du bateau ainsi que la fanfare de sa barge et le cortège s’ébranle de nouveau pour retrouver la place du marché pour une bénédiction finale.

Au final, une belle procession qui valait d’être vue car, unique en son genre aujourd’hui.

Après avoir vainement essayés de trouver une place pour déjeuner dans un des restaurants du village, nous avons regagné le camping pour déjeuner, faire une petite pause-café et finalement partir pour faire la ballade du lac de Gosau que nous n’avions pas eu le courage de faire hier.

La vallée d’accès au lac est superbe et, comme beaucoup d’autres déjà visitées, très large contrairement aux nôtres. Elle est forcément très bien éclairée par le soleil qui a fait son apparition dès le début de la procession du matin et, nous aboutissons finalement dans un cul de sac avec un hôtel restaurant, un téléphérique et un parking. Le lac est petit mais la vue est superbe car ce lac est entouré de montages et de glaciers. Nous en faisons le tour à pied et profitons de ce moment de calme.

Après l’effort, le réconfort et nous profitions d’une bonne coupe de glace à la terrasse du restaurant à l’ombre car le soleil est sur le point de passer derrière les cimes.

Retour au camping pour un apéritif sous le soleil couchant puis, dîner dehors (mais si !!) pour la deuxième fois depuis notre départ.

Soirée habituelle de cartes avant d’aller dormir pour être en forme demain.

Nous avions prévu un réveil matinal pour pouvoir faire des photos de Hallstatt sous le soleil matinal car ce petit village est contre la montagne côté ouest du lac et ne reçoit donc le soleil que le matin.

Nous étions prêts à l’heure mais le soleil, à qui nous avions donné rendez-vous, hésitait à se montrer et nous avons donc visité Halstatt sous un soleil partiellement voilé.

Le village est très joli et les pieds dans l’eau. Il est centré sur l’église chrétienne originelle qui domine en surplomb du village et l’église protestante, située au pied du lac. L’église protestante est très sobre et sans fioritures tandis que l’église catholique, bien que petite, est dotée de deux autels surmontés chacun d’un retable qui fait penser à celui de St Wolfgang mais en moins travaillé.

Une particularité du lieu est de disposer d’un mini cimetière qui, ne pouvant accueillir beaucoup de tombes, était dans l’obligation d’excaver celles-ci au bout de 10 ans et de transférer les ossements dans l’ossuaire situé sous la chapelle jouxtant l’église. Une autre particularité était de peindre les crânes en fonction des individus et en peignant leurs noms dessus.

Une fois terminée la visite du village, nous nous dirigeons vers le funiculaire qui nous permet d’accéder à la mine de sel (toujours en exploitation) pour un petit cours sur l’extraction du sel au cours des âges dans la plus vielle mine de sel du monde (7000 ans). Avant ce petit cours, séance de déguisement ou nous metons les habits adéquats. L’extraction de la saumure des galeries est la même quelque-soit la mine et est identique à ce qui se pratiquait en France à Salin les bains à cette différence que la saumure est envoyée à Ebensee pour évaporation et conditionnement du sel.

La visite est assez pittoresque et réserve une surprise car il faut descendre par des toboggans en bois à deux reprises et la sortie se fait par le petit train de la mine.

Nous avions prévu après le déjeuner de faire le tour du lac de Gosau situé à 15Km de là mais, sieste faisant, nous avons eu la flemme de partir et avons proprement bullés dans le camping jusqu’à ce que la pluie ne vienne stopper la bronzette en fin d’après-midi. Pluie fine mais pluie tout de même.

L’apéritif, lui, nous ne l’avons pas manqué et pour l’eau dans le Ricard, il n’y avait qu’à laisser les verres dehors.

Fin de soirée un peu humide mais les prévisions pour demain sont plutôt favorables, la fête Dieu ne devrait pas être arrosée.

N.B. pour nos amis camping-caristes que l'accès à Halstatt est, comme beaucoup, très restrictif car le P1, situé entre les deux tunnels et accessible par un tunnel non signalé qui prend à gauche quelques centaines de mètres après l'entrée nord, ne dispose que de quelques places non réservées et peu adéquates pour des CC de plus de 5.5m. Le P2 est, quand à lui, interdit aux plus de 2.5T et le P3 est couvert, c'est à dire interdit au plus de 2m de hauteur. seul le parking des cars est accessible à la sortie sud du tunnel mais avec un tarif exhorbitant (19€) à supposer qu'on vous y accepte. La solution la plus cool est le camping qui est stué juste avant la station service qui précède le P3. 

En ce matin, la pluie nous a réveillés de bonne heure mais, grâce à un grand effort, nous avons pu nous rendormir et ne nous réveiller qu’à 8H45.

Nous avions prévu de faire cool ce matin s’il pleuvait au petit matin et… ce fût fait.

Après les ablutions matinales, le petit déjeuner et la préparation au départ nous sommes fins prêts pour aller faire le tour des lacs avoisinant Salzbourg.

Première étape, le lac Mondsee ou nous décidons de faire halte pour voir le lac, de faire des courses et de retirer quelque argent dans un distributeur, mais ne sommes pas les bienvenus sur le parking des bus et nous retrouvons sur un autre parking, interdit aussi aux camping-cars, que nous squattons faute de mieux. Il faut dire que si le pays est très accueillant et très beau, le stationnement de nos véhicules pose problème sauf à être accepté sur les parkings payants et être considérés comme des bus avec le tarif qui va avec.

Après Mondsee, direction Wolgangsee avec un arrêt déjeuné le long du lac de Mondsee.  Après la pause, reprise de la route et arrivée à St Wolfgang après avoir contourné le lac par le sud. Là encore, réception à peine charmante de la tenancière d’un parking qui ne souhaitait pas nous voir là. Elle nous a tout de même indiqué le P3 à gauche à l’entrée du tunnel qui accepte les cars et les camping-cars mais, au prix des cars soit 9€ quelle que soit la durée.

Une fois posés, nous partons visiter la bourgade dont l’église vaut parait-il la visite. Près de l’église, en contrebas, se trouve l’hôtel du cheval blanc où a été écrite en 1930 la célèbre opérette par Ralph Benatzky.

L’église, quant à elle, construite sur l’Hermitage de St Wolfgang évêque de Ratisbone (qui fût canonisé en 1052) trouve sa particularité dans sa forme étrange avec deux nefs à l’arrière dont une qui se prolonge jusqu’à l’autel principal au-dessus duquel trône un retable de 1481 en parfait état et composé de peintures et de sculptures en bois. Celle-ci provient du fait qu’elle est construite sur le rocher et qu’il fallait loger beaucoup de fidèles à l’époque.

Après avoir visité l’église sans faire de photos car,interdit, nous déambulons dans la rue principale puis, le long du lac avant de reprendre les véhicules pour nous diriger vers Bad Ischl ou se trouve la résidence d’été de Sissi mais, comme il est près de 17H00 lorsque nous y arrivons, le château est fermé et nous bifurquons donc directement vers Hallstadt et son lac Hallstadtsee.

A la recherche d’un camping sur la route de ce petit village, nous en trouvons un immédiatement après la sortie du tunnel qui contourne Hallstatt. C’est une aubaine car là encore pour garer nos véhicules cela aurait été mission quasi impossible. Le camping étant à 300m de l’entrée du village, nous pouvons tout faire à pieds, c’est royal !

Après s’être installés, nous partons à pieds pour découvrir le village qui nous fait très bonne impression. Nous découvrons que dans deux jours c’est la fête Dieu occasion d’un pèlerinage sur l’eau que nous allons faire en sorte de ne pas manquer.

Retour au camping pour le repas du soir et la sacro-sainte Belotte qui précède, comme un rituel, le rendez-vous avec Morphée.

La nuit a été bien arrosée et ce matin, au réveil, la situation n’a pas changé et il pleut toujours. Après consultation de la météo, la situation ne va pas s’améliorer avant la mi-journée. Nous décidons donc de reporter notre visite au château d’Hellbrunn à cet après-midi du fait qu’un des intérêts de ce château réside dans les jardins et fontaines (dont nous n’avons pas besoin en ce moment pour nous rafraîchir).

Vers 14H30, la pluie ayant décidé de s’arrêter de tomber, nous partîmes gaillardement vers notre bus qui nous transportât jusqu’à la gare ou nous avons pris le n°25 pour aller à Hellbrunn ou nous arrivons vers 15H45. L’orage d’hier a laissé des traces car, un arbre centenaire s’est abattu sur la barrière automatique et a dû être tronçonné. Les traces de sciures aux alentours témoignent de l’importance du travail. Ceci étant, le château n'a pas souffert.

Après avoir pris nos tickets, nous voici partis pour la visite. A peine commencée, nous vola dans l’ambiance car, cette villa construite par l’archevêque Markus Sittikus (qui, comme son nom l’indique, est d’origine Italienne), dispose de bassins dans les jardins mais aussi de systèmes de jets d’eau très sophistiqués pour l’époque qu’il a copié sur un système antérieur qu’il avait vu dans sa jeunesse près de Linate.

Dès le début de la visite, les touristes que nous sommes sont pris pour cible par la meneuse de revue qui nous fait assoir sur des sièges autour d’une sorte de baignoire en pierre puis a actionné une vanne et, tout le monde a pris la douche. La visite s’est poursuivie avec tout autant de facéties que d’humidité. Quand les guides vous parlent de « jeux d’eau » ils oublient de vous dire en quoi ces jeux consistent.

A la fin de la visite des jardins d’eau, ceux qui ont joué le jeu n’ont plus beaucoup de poils de secs.

Compte tenu du temps et du temps qui nous restait (nous avions prévu de faire le marché à Salzbourg au retour), nous n’avons pas folâtré dans les jardins et avons directement attaqué la visite du château transformé en musée. La visite en est très intéressante et nous a montré les coutumes de l’époque.

Le retour vers salzbourg s’est passé sans encombre et, arrivés à la vielle ville, nous descendons du bus et nous rendons vers la place de l’université où se trouve le marché mais, chemin faisant, nous nous arrêtons dans la chocolaterie réputée la meilleure de Salzbourg (Fürst) ou nous avons craqué pour la spécialité de la maison : le chocolat Mozart.

Le marché était censé durer jusqu’à 19H00 mais, en réalité, bouclait à 18H30 aussi les achats se sont effectués à grande vitesse, heureusement que nous n’avions pas besoin de grand-chose.

Après le marché, retour à la Makart platz pour prendre notre bus et retour au camping.

Soirée ordinaire avec des signes annonciateurs de beau temps même s’il est prévu de la pluie pour demain matin.